Journal des premiers mois dans l’antre du projet N.

Comment commencer, cette page blanche ? Tout début est compliqué à expliquer, contextualiser. Pourtant, celui que je vis est certainement un des moins banals. Des moins banals par son histoire, son futur, mais surtout ces projets. Je suis un jeune professeur dans le domaine de mémoire et de réflexion, surdoué comme le dirait grand nombre de personne dans mon entourage, appelé à éduquer nos futurs « perfections ». Exactement des «perfections ».  Au centre du projet appelé N, se trouve une industrie de la nanotechnologie que des millions de personne ignorent, un projet d’une envergure que le monde entier en pleurerait de peur. Pourtant, du haut de mes 28 ans, j’ai la lourde tâche d’éduquer ces vauriens remplit de haute technologie, leur permettant d’atteindre le point ultime, le point de perfection, le point Zéro. Nombreux sont les scientifiques qui ont travaillé durant toute leur vie pour  atteindre ce point nommé le saint graal, pourtant ils ne sont arrivés qu’à de maigre résultat. Cependant, grand nombre de scientifique enrôlés dans ce projet arrive à détourner les lois de la nature et de l’équilibre primaire pour arriver à égaler, au pourcentage près, la perfection.

Être renté dans ce projet et d’en avoir la connaissance, fait de moi un être voué à la mort et la obéissance totale jusqu’à mon dernier souffle. Je n’ai pas fait le choix de tout abandonné par simple orgueil ou renommé, mais par besoin et soif de savoir. Mais aussi je permettais à ma famille d’avoir une vie luxueuse et un confort de vie agréable jusqu’à la fin de leur jour. Ce n’est pas sacrifice en soit, juste un don de mon existence. Existence qui était vouée à être ridicule et inutile.  Surdoué dans beaucoup de matière on me décrivait comme quelqu’un qui pourrait faire avancer la science, aider le monde. Cependant mes objectifs de vie n’étaient pas ceux-là.  Je ne souhaitais pas vivre dans la routine et un quotidien inutile. Alors j’ai fait vœux de réduire mon existence à néant et me consacrer corps et âme dans ce projet fou. Malgré tout cela je reste contre les intentions, bonnes soient-elles, des dirigeants de ce projet. Mais ça je me garde bien de le dire.  Cependant, même étant contre ce projet, j’ai pris part et fait donc de moi un homme de main …. Un complice de cette cruauté humaine et expérience cruelle.

Je ne suis que le résultat d’une nuit entre un alcoolo et une gogo danseuse. Rien de très glorieux, en soi. Mon père avait pour surnom Jin et ma mère s’appelait Mei Lin, une bâtarde trainant entre les origines coréennes et chinoises. À croire qu’elle était, elle aussi le fruit d’un soir. D’après les dires des clients de ma mère, mon géniteur était à la tête d’un grand clan de mafieux coréen. Quelle belle lignée. J’espère que dans ma page Wikipédia toutes ses informations apparaîtront, histoire de laver les idées reçus sur les enfants des bas quartiers. J’ai certainement quelques dizaines de frères et sœurs dans le monde, tous plus hideux les uns que les autres. Je ne suis pas particulièrement beau ou bien bâti, quoi que les dames aiment assez mon corps pour le quémander plus que de raison. Je suis, à outrance, le portrait de mon bâtard de père, mais est hérité, seul point, des yeux de mère chère mère. Cependant, malgré l’équipe de rugby qui me sert de frère et sœur de part et d’autre du monde, ma mère m’a donné une petite sœur, aussi l’aide d’un escargot écrasé. Ceci n’était pas important, elle fut donc de six année ma cadette et dieu sait que j’ai jamais eu la corde fraternel. Seulement aux vus du travail de notre génitrice, durant mon jeune âge j’ai dû prendre soin de ce laideron, communément appelé Yo Jin en référence à mon paternel. Aurai-je omis de dire que mon géniteur était le grand amour de ma mère, l’homme au halo lumineux autour de lui ?

C’est tout ce que j’ai abandonné en venant ici. Vous comprenez maintenant mon choix de quitter cette vie misérable et cruelle que le monde m’a donné. Je n’étais pas fait pour les bas quartiers à astiquer les amygdales des pots de peinture, en parlant correctement. Être enseignant était un poste prometteur et je m’offrais aussi une vie assez luxueuse. Certes le professorat n’était pas le même que dans les écoles communes, mais tout aussi intéressant d’observer la populace. Cette faculté d’observation j’ai l’ai acquise en observant les clients de ma génitrice et leur comportement dégoûtant et répugnant.

On me décrit dans cette enceinte de malades mentaux, comme une personne posée, calme et réfléchis. Cependant dans ma tête c’est le bordel en permanence, la folie ma guette dans les recoins sombre de mon crâne. Je ne suis pas seule dans la tête, je suis possédé par des ondes magnétiques affreuses. Non, ça c’était une pointe d’humour. Je suis de corpulence moyenne, d’une taille moyenne mais d’une acuité cognitive extraordinaire.  

Vous en savez déjà trop à mon sujet. Je vais clore cette page sans regret ni amertume. Ce cahier sera jeté à la mer le plus vite possible, d’autres auront la chance de suivre. Si vous tombez dessus estimez-vous comme quelqu’un qui détient des informations importantes pour l’humanité. Mais aussi comme une personne condamné à mourir.

NSG.