So tell me a story ...
Un visage angélique ... Un prénom enfantin ... Ne vous fiez pas aux apparences. Je suis loin d'être un ange depuis ce que l'on m'a fait … Je suis né à Pusan un certain 1er juin 2017. Du moins c’est ce qui est écrit dans mon dossier. Je ne suis plus sûr de rien. Je pourrais presque dire que j’ai vécu une enfance heureuse ou du moins sans évènements trop traumatisants, mais ... Quand j’y repense, il y a eu des choses vraiment bizarres …28 octobre 2025 – 9 ans Aujourd’hui maman m’a encore emmené voir ces infirmiers. J’ai l’habitude, je les vois souvent. Je n’aime pas leurs piqûres, ça pique et ça fait peur. Comme à chaque fois, quand je commence à me mettre à pleurer maman me serre la main très fort, elle me demande de la regarder, juste elle, puis elle me sourit. C’est rassurant. Chaque fois elle me répète la même chose ;
« Ne t’inquiètes pas Woo Ram, ça va aller. C’est pour ton bien. Tu es un peu malade et ces injections t’aideront à guérir, tu me fais confiance ? Sois fort mon ange. ». Comme toujours je crois ce qu’elle me dit … Bien sûr que je lui fais confiance. Si elle dit que c’est pour mon bien … C’est que c’est vrai, non ? Une maman ça ne ment jamais … & puis je n’ai qu’elle, puisque papa l’a quitté quand elle était enceinte de moi. Elle a toujours dû se débrouiller seul pour m’élever.
31 mai 2034 – 15 ans Encore et toujours ces mêmes injections … Je ne m’en formalise même plus maintenant, c’est devenu une routine. Je suis malade, je dois être soigné, non ? Enfin c’est toujours ce qu’on m’a mis dans la tête. À vrai dire, j’ai de plus en plus de doute … Je n’ai pas l’impression que leur foutu injection me fait autant de bien qu’il le dise. C’est tout le contraire. Il y a ces moments où j’ai très mal à la tête, pire qu’une simple migraine. Pendant ces instants qui peuvent être brefs ou parfois s’éternisent. J’ai de plus en plus de mal à me concentrer, en cours ou même pour des choses banales de la vie de tous les jours. Sans me jeter des fleurs, j’étais un élève plutôt brillant en cours et ce depuis le début de ma scolarité, mais … Lire ou écouter, attentivement est de plus en plus difficile.
15 septembre 2034 – 16 ans L’autre soir j’ai surpris ma mère au téléphone. Elle avait l’air paniqué … Elle disait que ces injections étaient censées me faire atteindre une certaine perfection, qu’elle savait qu’il pouvait y avoir des effets négatifs, mais … J’ai bien l’impression qu’elle n’acceptait pas quelque chose qui m’arrivait, et pour cause … Après mon manque de concentration, certains symptômes étranges sont apparus replis sur moi-même, saute d’humeur … J’ai commencé à voir des choses … Des choses qui n’étaient pas censés être là, je l’ai caché à ma mère au départ, jusqu’à ce qu’elle assiste à une de mes
« crises » … Des hallucinations. Comme souvent, m’a mère m’a emmené voir ces
« médecins », mais pour des injections, du moins pas cette fois.
****
C’est ici que mon enfer a commencé, j'ai finis par être séparé de ma mère. Elle a cédé au projet Némésis le jour de ma naissance. Avec l'absence de mon père, le besoin d'argent s'est fait de plus en plus sentir … Maintenant je suis sujet à certaines pulsions, des hallucinations. La seule chose qui me soulage ? Les scarifications, qui entraînent parfois des pensées suicidaires. Je préfèrerais être mort, qu'être ici. J'ai déjà tenté d'en finir, deux fois, j'ai échoué et maintenant je suis bien trop lâche pour recommencer, car en vérité la mort me terrifie. J’ai été classé comme schizophrène, avant que les médecins reviennent sur leur diagnostic et concluent que finalement mes symptôme ne correspondaient pas tous à de la schizophrénie, certains détails étaient contradictoire, mais c’est tellement plus facile de juste me dire Schizophrène, sans plus s’en soucier et de continuer ces injections. Mes
« symptôme ont empirés avec le temps ». J’avais juste des visions, puis après quelques moments de déconnexion avec la réalité. Alors qu’à d’autres moments j’étais parfaitement lucide. C’est encore le cas aujourd’hui, j’ai des passages de
« crises », qui se font lentement mais sûrement, de plus en plus fréquents …
I'm like this ...
Mon caractère … Il n’est pas si facile que cela à cerner. Il y a celui que je suis quand je vais
« bien » et celui que je suis quand je m’enferme dans cette schizophrénie ou peu importe ce que c’est. Pour commencer … Quand je suis lucide, je suis toujours un peu rebelle car je déteste cet endroit et ce qu’ils nous font. Ils nous classent dans deux catégories ; consentants et non-consentants … Je fais partie de la première catégorie. Je ne veux pas me laisser faire et je ne me laisserai jamais faire. On me qualifie aussi de bipolaire. S’il y a un proverbe qui me va comme un gant c’est de ne pas se fier aux apparences. Mon visage angélique, ne suffit pas à faire de moi un ange ou alors, je serais plus un ange déchue. Avec le temps j’ai commencé à m’automutiler pour détourner ma douleur, apaiser mon mal-être. Ma deuxième solution, c’est la drogue. Même si pour le moment je ne suis pas tellement accro, plus ça va et plus j’en ai besoin. Rien n’est à écarter pour fuir cet enfer, même si c’est le temps de quelques pauvres heures.
Je n’ai pas un caractère facile, que ce soit en général ou pendant mes crises. Cela ne m’empêche pas d’être plutôt sociable, pourvus que je sois en confiance … Ce qui n’est pas facile à obtenir vu ma méfiance. Mes
« crises folies » peuvent survenir n’importe quand, mais il y a quelques signes avant-coureurs ; je me renferme subitement sur moi-même, une simple méfiance se transforme en vraie crise paranoïaque, je exagérément émotionnel (alors qu’habituellement je fais tout pour cacher ce que je ressens), je dors très mal voir je suis insomniaque … C’est à peu près et chacun de ces symptôme ne me ressemble pas quand je suis
« normal ». Je hais ces scientifiques pour ce qu’ils ont fait de moi et ce qu’ils nous font subir à tous. Mes crises me rendent violent et hostile envers tout le monde. Je déteste ces scientifiques, mais je peux même blesser physiquement ou psychologiquement la personne la plus chère à mes yeux quand je suis dans cet état-là. Ça ne me ressemble absolument pas … Ma confiance est difficile à gagner, mais quand j’apprécie quelqu’un je ne fais pas semblant, je suis très protecteur, amicale et même tactile. Cette
« schizophrénie » me change du tout au tout. Puisque lors de mes crises, je refuse tout contact physique, visuel et parfois verbal, même si ça reste plus rare. Puis il y a les épisodes d’hallucination, qui se manifeste par mon incapacité à reconnaitre les autres, la preuve comme je l’ai dit je pourrais blesser mon meilleur ami, mais il n’y pas que cela. Ces hallucinations peuvent parfois me faire recréer tout un monde.
Sinon j’ai tendance à toujours me cacher derrière un sourire pour tromper mon monde et faire croire que tout va bien. Certaines personnes parviennent à voir à travers ce sourire factice, mais la plus part du temps je m’en sors plutôt bien pour cacher ce que je ressens. Plutôt impulsif, je ne réfléchis pas avant d’agir ou de parler. Il n’y a qu’avec ceux que j’apprécie que je prenne des pincettes car je n’aime pas faire du mal au peu de personnes auxquelles je tiens. Au contraire, je n’ai pas besoin d’être
« en crise » pour être hostile ave ceux que je hais. Rêveur j’ai toujours eu beaucoup d’imagination, ce qui m’aide à m’évader parfois … Nerveux, mes ongles rongés à sang en sont la preuve.
Je n’ai pas envie de parler plus de moi … Je vous laisse découvrir le reste par vous-même …